Camille Choplin, sans se prendre le chou !

CAMILLE A DÉCIDÉ DE VENIR VIVRE À BORDEAUX POUR NE PAS ÉLEVER SES ENFANTS À PARIS. ET SE METTRE EN ACCORD AVEC SES CHOIX ET SES ENVIES DE VIE ÉCOLO. BIEN PLUS QU’UNE CONVICTION, UNE MANIÈRE DE VIVRE, UN ENTHOUSIASME CHEVILLÉ AU CORPS, « TOUT EN RESTANT LUCIDE »…

Ses premiers jobs ? Dans la cosmétique et le complément alimentaire. Mais bio : c’est comme ça que la jeune Camille a engrangé des informations, s’est forgée des convictions et a décidé de les partager. À travers un blog, le célébrissime « Ecolo girl » dès 2006. Une sorte de dinosaure dans le monde des forums, dans lequel elle fait de la pédagogie et partage ses bonnes adresses sur les épiceries en vrac et les lectures qui vous font avancer.

Après 7 années passées au sein de la Maison Éco-citoyenne de Bordeaux, elle a voulu se frotter à la vraie vie et s’inventer le travail qui va avec. Elle a commencé par écrire un livre « feel good » où elle explique comment chacune à son niveau peut faire évoluer son comportement. Chacune parce que pour l’instant, elle a l’impression que c’est surtout les femmes qui peuvent changer les choses : « je voyais surtout des femmes aux conférences et animations que l’on programmait à la Maison Eco-citoyenne et je suis plutôt en contact avec des femmes ».

Par quoi commencer ?

La réponse fuse : « il faut voir ce qui vous anime, ce qui vous donne de la joie et ce qui vous met en colère. Et c’est alors là qu’il faut agir. Moi, la dernière chose qui m’a mise en colère c’est la déclaration de Bolsonaro sur l’Amazonie. Comment on a pu en arriver là ? Et ce qui me met en joie, c’est l’énergie que je vois dans toutes les associations que je croise. Les personnes qui se reconvertissent pour être plus en accord avec leur (en)vie. »

Pour aider les écolos débutants, Camille organise des ateliers. Elle qui n’achète que des vêtements d’occasion a des idées simples, « sans se prendre le chou » pour modifier des comportements « sur lesquels on ne réfléchit plus ». « Par exemple, manger moins de viande, changer de fournisseur d’électricité, cela prend 10 minutes et on peut accéder à une offre verte, aller au marché plutôt qu’en grande surface. D’ailleurs je participe au Supercoop, le premier supermarché coopératif de Bordeaux. J’ai fait 3 heures de vente dans le rayon fruits et légumes, ce matin. C’était super ! ».

Du bon sens, de l’énergie et la volonté de changer les comportements petit à petit. Voilà l’ambition de Camille et peut être aussi vivre à la campagne, pas loin de Bordeaux, « où j’y suis bien ».

S'abonner au magazine en ligne