Céline Dupré : « Je suis toujours admirative des femmes »

CÉLINE DUPRÉ EST DE CES PERSONNES INSPIRANTES QUI DONNENT L’IMPRESSION D’ÊTRE UNE BONNE FÉE. DÉTERMINÉE ET OPTIMISTE, LA CO-FONDATRICE DE ROSE ASSOCIATION ÉVOQUE SES MOTEURS ET SON QUOTIDIEN DE FEMME AVEC LE SOURIRE DANS LA VOIX.
« Tu veux un truc, va le chercher »

Quand nous l’appelons ce matin-là, Céline Dupré est en train d’organiser un événement sur le sujet du cancer du sein métastatique, pour aider les malades à faire valoir leur situation. Un défi de plus à relever, mais toujours choisi. Car si elle est avant tout tournée vers les autres, Céline Dupré se donne les moyens de faire ce qui lui plait et d’aller où elle veut. « J’ai eu une éducation où on m’a dit que tout était possible. Et ma grand-mère me disait aussi qu’il faut toujours prendre soin de ceux qui en
ont besoin. Maintenant c’est : tu veux un truc, va le chercher ! »

Pour le magazine « Rose » destiné aux femmes souffrant d’un cancer, c’est Céline Lis Raoux qui est venue la trouver. C’était il y a 8 ans et 15 numéros à raison de deux par an. Puis l’association s’est étendue : la Maison Rose à Bordeaux, une autre à Paris en mai 2019, un site Internet, un service de covoiturage. « Proposer à ces personnes tous les services dont elles ont besoin est un véritable enjeu sociétal. Nous voulons aussi faire en sorte que les lois soient au niveau des progrès de la science, comme le droit à l’oubli. » Parler de la maladie de façon positive en tant que citoyennes et non militantes passionnées est une autre force de l’association. « Nous voulons dire que la maladie est un très mauvais moment à passer, mais il y a des solutions. »

Faire les choses avec le cœur

À 50 ans, Céline Dupré nous confie son admiration pour les femmes et… qu’elle adore son âge. « On a fait plein de choses, des trucs incroyables, nos carrières sont un peu derrière nous, on a eu des enfants. On peut avoir de l’autodérision et du recul. » De la complicité aussi, parce qu’elle ne travaille qu’avec des femmes : « Nous avons moins de problèmes d’ego. On s’écoute, on accepte nos différences et on peut changer d’avis. C’est hyper constructif alors que c’est souvent plus brutal avec les hommes. »

Sans filtre, Céline Dupré nous raconte qu’elle souhaite continuer à faire grandir son agence COMM Santé, toujours en ne sélectionnant que les dossiers sur lesquels elle a envie d’aller. « Le problème c’est qu’ils sont tous intéressants ! », glisse-t-elle. Même pour le recrutement, son but est d’avoir le coup de cœur pour des personnalités et pour ce supplément d’âme qui fait les individus. « Quand on fait le choses avec le cœur, c’est le succès garanti. »

Toujours en mouvement

Et Bordeaux dans tout ça ? « Ma boîte s’y trouve et ma maman qui est âgée y vit donc je ne changerai pas ma base. J’adore cette ville parce qu’elle est magnifique et douce, et on peut aller partout. Je peux partir en week-end à Venise, je bosse à Paris et mon cœur est au Maroc où habite mon fiancé.»  Pour Céline Dupré, la femme bordelaise est une femme qui bouge et on a bien envie de la suivre.

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